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Influences
» Donner les moyens aux personnes accompagnées de lire le monde, de le comprendre et de développer leur propre système de valeurs. «
Marie Hélène DOUBLET
Docteur en psychologie du travail, Marie-Hélène Doublet est aussi consultante, chargée d’étude de recherche et développement au CIBC Sud Aquitaine.
Ses travaux de recherche sur les pratiques de conseil et la mesure des effets, l’ont amenée à développer des actions d’analyse de pratiques et de professionnalisation dans le champ de l’orientation et de l’insertion.
Si l’idée d’un individu autonome et créatif, capable de saisir des opportunités dans un monde chaotique, il y a un grand décalage entre le dire et le faire.
Alors comment, aider les personnes accompagnées à trouver leur chemin singulier, leur apporter les moyens de réflexion et d’information qui leur permettent une prise de décision éclairée pour une mise en action aux risques mesurés.
En fait, il s’agit moins de donner le bon conseil que de produire de la compétence à faire par soi-même.
Accompagner des personnes nous amène souvent à des situations paradoxales ou on doit à la fois « influencer et laisser faire ».
Être professionnel, aujourd’hui, c’est bien faire mais aussi savoir comment l’on fait et ce que l’on produit.
C’est dans un aller-retour entre les savoirs en actes et les savoirs théoriques que se construisent des praticiens !
« Tenir conseil n’est pas donner des conseils »
Alexandre LHOTELLIER
Psychosociologue, consultant, formateur et maître de conférences à l’université de Nantes, Alexandre Lhotellier a plus d’une corde à son arc. Il a publié de nombreux articles et ouvrages dont « La relation de conseil » (1973), et « Tenir Conseil » (2001).
« Un conseil a un sens fort, radical, fondamental : conseiller, c’est tenir conseil, délibérer pour agir et non pas donner des conseils.
Le conseil n’a d’impact que s’il permet de produire du sens dans l’existence des personnes.
« Les dispositifs d’évaluation favorisent le dialogue »
André CHAUVET
Consultant, spécialiste des questions d’orientation et d’ingénierie de l’accompagnement des parcours, André Chauvet intervient régulièrement sur ce thème auprès des professionnels du conseil et de l’accompagnement. Il développe une approche stratégique et des méthodologies spécifiques en lien avec les postures du tenir conseil et du pouvoir d’agir.
On invoque régulièrement des « erreurs d’orientation ». Entre autres raisons, ces dysfonctionnements seraient générés par des pratiques inefficaces et des professionnels mal informés de la réalité du monde économique.
Quel que soit leur structure d’appartenance et le public qu’ils accueillent, les professionnels peuvent avoir le sentiment que cela est infondé voire injuste. La notion même d’orientation est polysémique et chacun y met un peu ce qu’il veut.
Si certains insistent sur le « bon choix », d’autres voient dans l’orientation un processus d’élaboration progressive où la personne construit un plan d’action au regard des éléments qu’elle a repérés (motivations, contraintes, ressources opportunités de l’environnement…). Elle doit par là hiérarchiser ses priorités et réduire les zones d’incertitude avant de décider.
« L’approche centrée sur le développement du pouvoir d’agir : une alternative crédible ? »
Yann LE BOSSE
Yann Le Bossé est professeur titulaire au département des Fondements et pratiques en éducation de l’université Laval à Québec. Il y dirige le laboratoire de recherche sur le développement du pouvoir d’agir des personnes et des collectivités.
Depuis 17 ans, ses travaux sont exclusivement consacrés à l’approfondissement de l’ensemble des questions théoriques, empiriques et pratiques reliées au phénomène de «l’empowerment ».
Le développement du pouvoir d’agir, c’est la possibilité d’avoir plus de contrôle sur ce qui est important pour soi, ses proches, ou la collectivité à laquelle on s’identifie.
C’est un pouvoir de contrôle que l’on exerce ou qu’on développe individuellement ou collectivement.
Le but, au niveau personnel et collectif, c’est de restaurer le mouvement : c’est-à-dire de permettre aux personnes d’avancer dans la direction de ce qui est intéressant pour elles. De manière à ce qu’elles puissent avancer par elles-mêmes, et retrouver de la dignité.
*Mais on ne passe pas à l’intervention tant qu’on ne sait pas quelle est la définition que les personnes concernées ont des problèmes et des solutions. Il y a une expertise chez les personnes concernées qui est incontournable !